Les élèves des vacances apprenantes ont participé à un deuxième atelier d’écriture, accompagné par Mme Martinet.

Choisis quelques mots épars, relevés par l’écrivain et poète Franck Prévot… dis ce que la poésie est pour toi… Ce qu’elle représente… Les troisièmes du collège s’essaient à la poésie et laissent leurs plumes griffer la feuille blanche.

« Écrire de la poésie, c’est se faire confiance. », dit Imad

« Se laisser aller. », poursuit Imad.

« Explorer son vocabulaire. », ose Sihème.

« Libérer son imaginaire et ses pensées… », conclut Yacine.

 

J’assassine mon isolement, je le noie dans la rivière meurtrière,

Je rêve d’agiter la surface de ta peau.

J’enracine,au bon matin, le lancinant murmure des utopies.

Je cueille une fleur violente sur ton visage étonné.

Je pleure le sommeil sonore de la terre, pour offrir ta liberté à ma folie.

Mes insomnies sans racine sont des orages violents sur tes doigts de brume.

Au frisson de tes paroles, j’embrasse le regard fragile de cette enfant, à l’horizon !

J’étreins l’horizon d’un désir secret aux pieds du temps.

Je berce le fruit de ma colère orageuse dans les rues peuplées d’absence.

Je dessine un arbre de vie que la pluie de l’orage vient nourrir de son luxuriant désir.

Je me berce de ta fidèle caresse, aux frissons de tes paroles.

Je célèbre ce voyage imaginaire sous le coup tendre et timide de ma plume.

 

Autant en emporte le vent.

Mon soleil ébloui,

Mon temps, mon ami,

Cet entrelacs d’oiseaux, de feuillage luxuriant

Mes pensées, mes émois,

S’envolent dans la nuit

Sur les toits de brume

Sur les ondes des dunes.

 

Chère rivière, autorisez l’océan, lui qui est nécessaire aux nuages qui s’entrouvrent.

Brouillard assassin et infidèle, caresse les crocs de ses rêves froids et humides.

Au sommet d’un songe, une vile timidité passe l’arme à la pluie afin de célébrer son désir orageux dérobé.

Un sentiment sans violence offert par le vent au lancinant murmure des utopies…

 

 

J’offre un souhait pour la liberté inquiète.

J’assassine le frisson des paroles de mon ami.

Je voyage dans ma ville solitaire avec mon enfant célèbre lorsque nous ouvrirons les yeux.

J’ai sorti un geste interdit.

J’offre à mes rêves un matin parfumé, avant le jour.

J’offre la folie aux enfants timides et isolés.

Mon rêve éteint l’orage menaçant, à l’aube de nos soirées…

Pour agiter la surface de ta peau, je parfume ton regard voilé par le vent.

Le regard de la pluie m’emporte dans une ville parfumée aux frissons de tes paroles.

Je dérobe l’horizon fidèle au sommet d’un songe.

Je dessine la gentillesse, un matin tendre, avant le jour.

Au regard masqué, je vois mes larmes couvrir mon lit, mon grand-père mort : le frisson de ses paroles…

 

Fadi Al Hasan NSA ; Lina Agrebi 6e6 ; Lina Zaalouni 6e3 ; Marina Sayfi 6e4 ; Asma Bouriala 6e6 ; Edmond Grigorian – Saribekyan6e4

SihèmeBelarbi 3e5 ; MaramOuachi 3e5 ; NahelBenettayeb 3e5 ; Yacine Megherbi 3e5 ; Imad Dahmani 3e5 ; Mme Assioui, Mme Geoffray et Mme Martinet.

 

 

On joue au loto des mots ? des Moi, des émois ?